Bonjour,je vous propose un lien et une information.
jetez un oeil ici.
http://www.cryptozoology.net/sabretoothtiger/french.html
Infos ici
En République
Centrafricaine, où j'ai travaillé comme guide de chasse
professionnel pendant douze ans, les indigènes du pays Youlou
parlent d'un fauve à dents en sabre qu'ils appellent
Koq-Nindji en langue vernaculaire et "tigre des montagnes" en
français.
Parmi les animaux légendaires, le "tigre des montagnes" a
une place privilégiée, car son histoire est commune
à des peuplades et des races très différentes,
n'ayant jamais eu de contacts entres elles, comme par exemple les
Toubous nomades de l'Ennedi et du Tibesti et les Youlous du
Centrafrique. Cette légende a également une aire
géographique nord-sud typiquement montagneuse, qui
s'étend pratiquement du tropique du Capricorne (Tibesti)
jusqu'au sud de l'équateur en passant par le Bahr-el-Gazal et
le Mont Kénia. Cette aire suit une dorsale formée par
les hauts plateaux sahariens d'Erdébé, la
dépression et les monts du Mourdi, du Darfour, les monts du Bahr-el-Ghazal, pour arriver enfin à travers les montagnes
d'Ouganda jusqu'au mont Kenya, donc une continuité de
biotope et ce sur plusieurs milliers de kilomètres.
La description la plus précise de cet animal est
donnée par la tribu des "Youlous" au nord-est de la R.C.A.,
dont certains vieux chasseurs prétendent en avoir vu dans leur
jeunesse. Cette ethnie soudano-guinéenne est très
ancienne, on la rencontre dans la région de Ouanda-Djalé où j'ai exercé pendant plusieurs
années mon métier de guide de chasse pour la
société SAFOV.
Les Youlous sont persuadés qu'il existe encore des "tigres
des montagnes" dans leur région, ils le décrivent comme
un fauve un peu plus gros qu'un lion, avec un pelage rouge
marqué de taches ou de rayures claires. Sa queue est courte,
le poil du dessus des pattes est long et épais , il
empêche le repérage des traces sur le sol. Mais la
caractéristique principale de cet animal, qui le
différencie du lion serait d'avoir des canines qui
dépassent de la gueule !
Cette description ressemble beaucoup à celles des
Machairodus ou des Smilodon dont les crânes
fossiles ont été découverts. Ces animaux ont vécu à l'aire quaternaire, donc auraient
été contemporains des premiers hommes (figure 1).
Figure 1 : des pithécanthropes aux prises avec des
félins à dents en sabre
(photo Time Life).
suite infos
Les Youlous sont d'excellents pisteurs de chasse au grands fauves,
ils ont une grande acuité visuelle, ainsi qu'un sens
extraordinaire de l'observation, pour tout ce qui concerne la vie
sauvage de la brousse ; ils ne peuvent donc pas confondre deux types
de fauves, même s'ils ont des caractéristiques voisines.
La description du "tigre des montagnes" est bien celle d'un
félin à dents en sabre, or les Youlous qui m'ont
décrit ce fauve sont tous des gens pratiquement
illettrés, et donc n'ayant jamais eu l'occasion d'approcher de
près un manuel de paléontologie quelconque. Ils
précisent d'ailleurs que ce fauve, contrairement au lion, peut
être de couleur noire, ce qui exclue toute confusion avec les
lions et les léopards où l'on n'a jamais relevé
de cas de mélanisme chez ce type de carnivore dans la
région.
J'ai effectué une expérience avec mes pisteurs
Youlous, en leur présentant des dessins en couleurs,
reproduisant les différentes espèces de fauves actuels
vivant sur les quatre continents : tigre, ocelot, guépard ,
panthère des neiges, léopard, puma, etc., au milieu
desquels j'avais placé une représentation d'un tigre
à dents en sabre préhistorique. Sans aucune
hésitation, les Youlous me désignèrent le
Smilodon comme étant "leur" "tigre des montagnes".
Pour me convaincre, ils me conduisirent à une grotte formant
abri sous roche où d'après eux il y aurait eu un "tigre
des montagnes" une trentaine d'année auparavant (nous
étions en 1970). Mon premier pisteur Djémé
m'affirma l'avoir aperçu avec son père au cours d'une
partie de chasse dans ces collines de Méllé. Son
père et lui avaient réussi à tuer une antilope
cheval (300 Kg) et au moment de la dépecer, un "tigre des
montagnes" était sorti de la brousse pour se saisir du
trophée et l'avait emporté sans effort apparent, devant
les deux chasseurs terrifiés et médusés qui
n'avaient pas demandé leur reste et étaient
rentrés bredouilles au village.
Le tigre des montagnes est, comme je l'ai dit, appelé
Koq-Nindji par les Youlous, par les Toubous du Tchad
Biscoro par les Adjeray du Nord-Est du Tchad, etc.
Il semblerait qu'une forme de ce fauve vive en milieu aquatique,
dans les rivières importantes du pays, sous le nom de "lion
d'eau" ou "panthère d'eau" en langue Sango
Ndzé-ti-ngou, j'ai recueilli des témoignage sur
cette espèce dans la région du Bamingui-Bangoran dans
le nord de la R.C.A. La femme d'un de mes pisteurs de cette
région m'a dit que dans les années 50 un "lion d'eau"
se trouva pris dans une nasse à poissons (elles peuvent
atteindre un diamètre de plus d'un mètre) de la
rivière Bangoran entre les villages de Kaga Bandoro et des
Mbrés ; les villageois le tuèrent et le crâne
aurait été récupéré par le chef de
village. M'étant rendu dans ce village, j'interrogeai le chef,
qui refusa de me donner des renseignements prétextant que la
femme s'était trompée, et cela malgré la forte
somme que je lui proposais pour voir le crâne. Cette
réaction est normale, les indigènes de ces
régions reculées ont tous le souci de garder
sécrètes certaines informations, car, disent-ils, "ce
sont leur derniers secrets, les Blancs connaissent tout et nous ont
tout pris : si nous leur révélons nos derniers secrets,
il ne nous restera plus rien".
Dans la rivière Bamingui nous avons un témoignage
visuel et écrit d'un Européen qui date de la
colonisation, en 1910 , une colonne dirigée par un officier et
un sous-officier français escorté par des tirailleurs
sénégalais, remontaient vers le Tchad pour aller
châtier le rebelle tchadien Rabba qui venait de massacrer
l'administrateur Bretonet à Niellim au Nord de
Fort-Archambault.
Pour traverser le Bamingui, il était nécessaire de le
faire sur des pirogues pouvant contenir une dizaine de personnes,
soit au minimum 700 kg. Sous les yeux de l'officier qui surveillait
la traversée, un "lion d'eau" attaqua une des pirogues en
train de traverser, et se saisit d'un tirailleur qu'il emporta.
L'officier fit un rapport sur l'incident qui figure encore dans les
archives militaires.
Les "lions d'eau" sont réputés pour vivre dans des
cavernes rocheuses situées dans les berges des fleuves de
cette région. Leurs yeux brillent dans la nuit comme des
escarboucles, et leur feulement ressemble au bruit du vent juste
avant un orage ou une tornade.
Comment ces fauves se nourrissent-ils ? Les Africains disent qu'ils
sont surtout nocturnes et certains témoignages donnent
à penser qu'ils pourraient peut-être survivre dans
certaines régions isolées et marécageuses.
Un ami, Marcel Halley, un chasseur du Gabon dans les années
1920, a été le témoin d'un fait étrange :
chassant dans un vaste marais, son attention fut attirée par
des râles venant des roseaux ; il s'approcha et
découvrit une femelle hippopotame massacrée par un
fauve inconnu. Celle-ci portait des plaies béantes qui
n'avaient pas pu être faites par un autre hippo, car il n'y a
que les mâles qui se battent entre eux, et leurs blessures sont
caractéristiques. Il acheva l'animal et prit des photos que je
possède. L'animal a plusieurs grosses plaies longues et
profondes qui ne peuvent pas avoir été faites par les
petites défenses courtes et rondes d'un hippo, la bête
porte aussi sous le cou un énorme trou et un autre sur
l'épaule.
Personnellement, j'ai été le témoin de la
même aventure. En 1970 en face de Fort-Lamy (actuellement Shar)
le service des Eaux et Forêts, Pêches et Chasses me
demanda d'abattre un hippopotame devenu agressif. Il attaquait les
pirogues qui transportaient les gens entre le Tchad et la berge
Camerounaise de Fort-Foureau (Kousseri). J'abattis l'animal et
m'aperçus qu'il était couvert de plaies qui
étaient situées au mêmes endroits que l'hippo de
Marcel Halley et surtout des plaies de la même taille, de la
même forme, donc faites sans doute par le même type de
prédateur. Ces plaies étaient de profondes entailles
comme si elle avaient été pratiquées avec un
objet tranchant telle qu'une lame de sabre. Une autre plaie sous le
cou et à l'épaule était de la forme d'un trou
où j'aurais pu enfoncer mon avant bras. Aucune infection, les
plaies étaient récentes, j'ai moi aussi des photos de
cet animal mais je n'ai pas fait attention au sexe, d'après la
taille il doit s'agir soit d'une femelle, soit d'une bête
immature.
Est-ce un "lion d'eau" à dents en sabre qui a tué ces
deux animaux distants l'un de l'autre de plusieurs milliers de
kilomètres ?
Que croire ? Une réminiscence des temps anciens dans la
mémoire collective des Youlous ? Les spécialistes
prétendent que la mémoire ne transmet les souvenirs
oraux que sur une période de quatre-cents ans maximum ! Les
Youlous auraient-ils donc vraiment cohabité avec les derniers
représentants d'une faune résiduelle ? Même cela
bouleverserait les théories généralement
admises, selon lesquelles ces fauves à dents en sabre auraient
disparu en Afrique il y a environ 500 000 ans.
Malheureusement jusqu'à ce jour aucune de ces fameuses
canines spectaculaires n'a été retrouvée chez
les Youlous, ou alors elles sont cachées et ne sont jamais
montrées aux étrangers, ou encore ont-elles
été employées a faire des talismans puissants et
elles dorment peut être encore dans des étuis de cuir
eux aussi hors de la vue des non initiés ? On a peut
être mis le doigt sur une paire de ces canines : dans un lot de
petites défenses d'éléphants provenant du Kenya, on découvrit deux petites défenses d'une
texture différente de l'ivoire, jusqu'à ce jour les
zoologues n'ont pas pu déterminer à quel animal elles
appartenaient.
La présence pas très lointaine d'un tel animal n'est
pas impossible, car dans les montagnes où vivent les Youlous,
il y a des plantes spéciales que l'on ne trouve nulle part
ailleurs dans le monde. Elles sont bien plus anciennes que les fauves
à dents de sabre, puisqu'elles étaient
déjà là à l'aire secondaire : ce sont les
cycas et surtout les Encephalartos, ce qui tendrait à prouver
que cette zone à toujours subi un climat à peu
près identique, dont les variations extrêmes n'ont pas
trop influencé le milieu. Cette continuité a sans doute
permis à la flore et donc peut être aussi à la
faune de se maintenir dans l'état originel jusqu'à
nous
Quoi qu'il en soit la légende reste vivace, dans la
mémoire des Youlous de RCA et aussi chez les Toubous et les
Zagawa du Borkou du Nord Tchad. Peut être existe -il encore des
indices sous forme de griffes, dents, morceaux de peau
transformés en gris-gris, dont les porteurs ne connaissent
plus l'origine, ni la valeur scientifique.
Alors chacun peuvent s'exprimer,donner avis/opinions.
jetez un oeil ici.
http://www.cryptozoology.net/sabretoothtiger/french.html
Infos ici
En République
Centrafricaine, où j'ai travaillé comme guide de chasse
professionnel pendant douze ans, les indigènes du pays Youlou
parlent d'un fauve à dents en sabre qu'ils appellent
Koq-Nindji en langue vernaculaire et "tigre des montagnes" en
français.
Parmi les animaux légendaires, le "tigre des montagnes" a
une place privilégiée, car son histoire est commune
à des peuplades et des races très différentes,
n'ayant jamais eu de contacts entres elles, comme par exemple les
Toubous nomades de l'Ennedi et du Tibesti et les Youlous du
Centrafrique. Cette légende a également une aire
géographique nord-sud typiquement montagneuse, qui
s'étend pratiquement du tropique du Capricorne (Tibesti)
jusqu'au sud de l'équateur en passant par le Bahr-el-Gazal et
le Mont Kénia. Cette aire suit une dorsale formée par
les hauts plateaux sahariens d'Erdébé, la
dépression et les monts du Mourdi, du Darfour, les monts du Bahr-el-Ghazal, pour arriver enfin à travers les montagnes
d'Ouganda jusqu'au mont Kenya, donc une continuité de
biotope et ce sur plusieurs milliers de kilomètres.
La description la plus précise de cet animal est
donnée par la tribu des "Youlous" au nord-est de la R.C.A.,
dont certains vieux chasseurs prétendent en avoir vu dans leur
jeunesse. Cette ethnie soudano-guinéenne est très
ancienne, on la rencontre dans la région de Ouanda-Djalé où j'ai exercé pendant plusieurs
années mon métier de guide de chasse pour la
société SAFOV.
Les Youlous sont persuadés qu'il existe encore des "tigres
des montagnes" dans leur région, ils le décrivent comme
un fauve un peu plus gros qu'un lion, avec un pelage rouge
marqué de taches ou de rayures claires. Sa queue est courte,
le poil du dessus des pattes est long et épais , il
empêche le repérage des traces sur le sol. Mais la
caractéristique principale de cet animal, qui le
différencie du lion serait d'avoir des canines qui
dépassent de la gueule !
Cette description ressemble beaucoup à celles des
Machairodus ou des Smilodon dont les crânes
fossiles ont été découverts. Ces animaux ont vécu à l'aire quaternaire, donc auraient
été contemporains des premiers hommes (figure 1).
Figure 1 : des pithécanthropes aux prises avec des
félins à dents en sabre
(photo Time Life).
suite infos
Les Youlous sont d'excellents pisteurs de chasse au grands fauves,
ils ont une grande acuité visuelle, ainsi qu'un sens
extraordinaire de l'observation, pour tout ce qui concerne la vie
sauvage de la brousse ; ils ne peuvent donc pas confondre deux types
de fauves, même s'ils ont des caractéristiques voisines.
La description du "tigre des montagnes" est bien celle d'un
félin à dents en sabre, or les Youlous qui m'ont
décrit ce fauve sont tous des gens pratiquement
illettrés, et donc n'ayant jamais eu l'occasion d'approcher de
près un manuel de paléontologie quelconque. Ils
précisent d'ailleurs que ce fauve, contrairement au lion, peut
être de couleur noire, ce qui exclue toute confusion avec les
lions et les léopards où l'on n'a jamais relevé
de cas de mélanisme chez ce type de carnivore dans la
région.
J'ai effectué une expérience avec mes pisteurs
Youlous, en leur présentant des dessins en couleurs,
reproduisant les différentes espèces de fauves actuels
vivant sur les quatre continents : tigre, ocelot, guépard ,
panthère des neiges, léopard, puma, etc., au milieu
desquels j'avais placé une représentation d'un tigre
à dents en sabre préhistorique. Sans aucune
hésitation, les Youlous me désignèrent le
Smilodon comme étant "leur" "tigre des montagnes".
Pour me convaincre, ils me conduisirent à une grotte formant
abri sous roche où d'après eux il y aurait eu un "tigre
des montagnes" une trentaine d'année auparavant (nous
étions en 1970). Mon premier pisteur Djémé
m'affirma l'avoir aperçu avec son père au cours d'une
partie de chasse dans ces collines de Méllé. Son
père et lui avaient réussi à tuer une antilope
cheval (300 Kg) et au moment de la dépecer, un "tigre des
montagnes" était sorti de la brousse pour se saisir du
trophée et l'avait emporté sans effort apparent, devant
les deux chasseurs terrifiés et médusés qui
n'avaient pas demandé leur reste et étaient
rentrés bredouilles au village.
Le tigre des montagnes est, comme je l'ai dit, appelé
Koq-Nindji par les Youlous, par les Toubous du Tchad
Biscoro par les Adjeray du Nord-Est du Tchad, etc.
Il semblerait qu'une forme de ce fauve vive en milieu aquatique,
dans les rivières importantes du pays, sous le nom de "lion
d'eau" ou "panthère d'eau" en langue Sango
Ndzé-ti-ngou, j'ai recueilli des témoignage sur
cette espèce dans la région du Bamingui-Bangoran dans
le nord de la R.C.A. La femme d'un de mes pisteurs de cette
région m'a dit que dans les années 50 un "lion d'eau"
se trouva pris dans une nasse à poissons (elles peuvent
atteindre un diamètre de plus d'un mètre) de la
rivière Bangoran entre les villages de Kaga Bandoro et des
Mbrés ; les villageois le tuèrent et le crâne
aurait été récupéré par le chef de
village. M'étant rendu dans ce village, j'interrogeai le chef,
qui refusa de me donner des renseignements prétextant que la
femme s'était trompée, et cela malgré la forte
somme que je lui proposais pour voir le crâne. Cette
réaction est normale, les indigènes de ces
régions reculées ont tous le souci de garder
sécrètes certaines informations, car, disent-ils, "ce
sont leur derniers secrets, les Blancs connaissent tout et nous ont
tout pris : si nous leur révélons nos derniers secrets,
il ne nous restera plus rien".
Dans la rivière Bamingui nous avons un témoignage
visuel et écrit d'un Européen qui date de la
colonisation, en 1910 , une colonne dirigée par un officier et
un sous-officier français escorté par des tirailleurs
sénégalais, remontaient vers le Tchad pour aller
châtier le rebelle tchadien Rabba qui venait de massacrer
l'administrateur Bretonet à Niellim au Nord de
Fort-Archambault.
Pour traverser le Bamingui, il était nécessaire de le
faire sur des pirogues pouvant contenir une dizaine de personnes,
soit au minimum 700 kg. Sous les yeux de l'officier qui surveillait
la traversée, un "lion d'eau" attaqua une des pirogues en
train de traverser, et se saisit d'un tirailleur qu'il emporta.
L'officier fit un rapport sur l'incident qui figure encore dans les
archives militaires.
Les "lions d'eau" sont réputés pour vivre dans des
cavernes rocheuses situées dans les berges des fleuves de
cette région. Leurs yeux brillent dans la nuit comme des
escarboucles, et leur feulement ressemble au bruit du vent juste
avant un orage ou une tornade.
Comment ces fauves se nourrissent-ils ? Les Africains disent qu'ils
sont surtout nocturnes et certains témoignages donnent
à penser qu'ils pourraient peut-être survivre dans
certaines régions isolées et marécageuses.
Un ami, Marcel Halley, un chasseur du Gabon dans les années
1920, a été le témoin d'un fait étrange :
chassant dans un vaste marais, son attention fut attirée par
des râles venant des roseaux ; il s'approcha et
découvrit une femelle hippopotame massacrée par un
fauve inconnu. Celle-ci portait des plaies béantes qui
n'avaient pas pu être faites par un autre hippo, car il n'y a
que les mâles qui se battent entre eux, et leurs blessures sont
caractéristiques. Il acheva l'animal et prit des photos que je
possède. L'animal a plusieurs grosses plaies longues et
profondes qui ne peuvent pas avoir été faites par les
petites défenses courtes et rondes d'un hippo, la bête
porte aussi sous le cou un énorme trou et un autre sur
l'épaule.
Personnellement, j'ai été le témoin de la
même aventure. En 1970 en face de Fort-Lamy (actuellement Shar)
le service des Eaux et Forêts, Pêches et Chasses me
demanda d'abattre un hippopotame devenu agressif. Il attaquait les
pirogues qui transportaient les gens entre le Tchad et la berge
Camerounaise de Fort-Foureau (Kousseri). J'abattis l'animal et
m'aperçus qu'il était couvert de plaies qui
étaient situées au mêmes endroits que l'hippo de
Marcel Halley et surtout des plaies de la même taille, de la
même forme, donc faites sans doute par le même type de
prédateur. Ces plaies étaient de profondes entailles
comme si elle avaient été pratiquées avec un
objet tranchant telle qu'une lame de sabre. Une autre plaie sous le
cou et à l'épaule était de la forme d'un trou
où j'aurais pu enfoncer mon avant bras. Aucune infection, les
plaies étaient récentes, j'ai moi aussi des photos de
cet animal mais je n'ai pas fait attention au sexe, d'après la
taille il doit s'agir soit d'une femelle, soit d'une bête
immature.
Est-ce un "lion d'eau" à dents en sabre qui a tué ces
deux animaux distants l'un de l'autre de plusieurs milliers de
kilomètres ?
Que croire ? Une réminiscence des temps anciens dans la
mémoire collective des Youlous ? Les spécialistes
prétendent que la mémoire ne transmet les souvenirs
oraux que sur une période de quatre-cents ans maximum ! Les
Youlous auraient-ils donc vraiment cohabité avec les derniers
représentants d'une faune résiduelle ? Même cela
bouleverserait les théories généralement
admises, selon lesquelles ces fauves à dents en sabre auraient
disparu en Afrique il y a environ 500 000 ans.
Malheureusement jusqu'à ce jour aucune de ces fameuses
canines spectaculaires n'a été retrouvée chez
les Youlous, ou alors elles sont cachées et ne sont jamais
montrées aux étrangers, ou encore ont-elles
été employées a faire des talismans puissants et
elles dorment peut être encore dans des étuis de cuir
eux aussi hors de la vue des non initiés ? On a peut
être mis le doigt sur une paire de ces canines : dans un lot de
petites défenses d'éléphants provenant du Kenya, on découvrit deux petites défenses d'une
texture différente de l'ivoire, jusqu'à ce jour les
zoologues n'ont pas pu déterminer à quel animal elles
appartenaient.
La présence pas très lointaine d'un tel animal n'est
pas impossible, car dans les montagnes où vivent les Youlous,
il y a des plantes spéciales que l'on ne trouve nulle part
ailleurs dans le monde. Elles sont bien plus anciennes que les fauves
à dents de sabre, puisqu'elles étaient
déjà là à l'aire secondaire : ce sont les
cycas et surtout les Encephalartos, ce qui tendrait à prouver
que cette zone à toujours subi un climat à peu
près identique, dont les variations extrêmes n'ont pas
trop influencé le milieu. Cette continuité a sans doute
permis à la flore et donc peut être aussi à la
faune de se maintenir dans l'état originel jusqu'à
nous
Quoi qu'il en soit la légende reste vivace, dans la
mémoire des Youlous de RCA et aussi chez les Toubous et les
Zagawa du Borkou du Nord Tchad. Peut être existe -il encore des
indices sous forme de griffes, dents, morceaux de peau
transformés en gris-gris, dont les porteurs ne connaissent
plus l'origine, ni la valeur scientifique.
Alors chacun peuvent s'exprimer,donner avis/opinions.